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La difficile commencement d'Airbus devenu géant de l'industrie

Découvrez l'histoire fascinante des débuts d'Airbus, un géant de l'aéronautique qui a failli ne jamais décoller, confronté à l'ombre du Concorde et au scepticisme américain.

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Jean-François Bourgain
août 25, 2025
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Il y a 50 ans, l'avionneur européen Airbus était loin d'être le géant que nous connaissons aujourd'hui. Né dans l'ombre du prestigieux Concorde, le projet Airbus a failli ne jamais voir le jour. De nombreux obstacles ont été surmontés pour devenir le leader mondial que nous connaissons.

Le premier A380 vendu, MSN003 immatriculé 9V-SKA lors de la vente (réimmatriculé 2-DRPA en 2017), fut livré à Singapore Airlines le 15 octobre 2007. ©lobservateuraerien

L'histoire d'Airbus commence officiellement en 1970, mais les racines du projet remontent plus loin. Après la Seconde Guerre mondiale, l'Europe peine à rivaliser avec les géants américains de l'aéronautique. La France, pays pionnier de l'aviation, souhaite développer son industrie. Toulouse devient le centre névralgique de cette ambition, bénéficiant d'investissements majeurs dans l'aéronautique civile.

L'idée d'un "bus des airs" émerge : un avion de transport pour des trajets courts et moyens entre les pays d'Europe de l'Ouest. Ce concept contraste avec le marché américain, dominé par la course aux longues distances et des avions plus grands tel que le Boeing 747. En 1967, un accord est signé entre la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni pour développer un gros porteur de 300 places, ce qui explique pourquoi les avions Airbus portent des noms commençant par "A300".

L'ombre du Concorde et le retrait britannique

Le lancement de l'A300B se fait dans l'ombre du Concorde, l'avion supersonique franco-britannique. Lors du salon du Bourget en 1969, la maquette de l'A300B passe presque inaperçue face au Concorde qui survole Paris. Les ingénieurs du Concorde surnomment d'ailleurs l'A300B la "grosse vache", tandis que le Concorde est le "bel oiseau". Cette coexistence est difficile, les deux projets étant développés en parallèle avec un certain mépris des équipes Concorde pour celles d'Airbus.

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