La compagnie aérienne PLAY cesse ses activités, laissant des milliers de passagers bloqués
La compagnie aérienne islandaise à bas prix PLAY a annoncé la suspension immédiate de ses opérations le 29 septembre 2025, annulant tous ses vols et laissant de nombreux passagers dans l’incertitude. Cette décision soudaine met fin à un peu plus de quatre ans d’activité pour la compagnie, qui avait tenté de se relancer après des difficultés financières persistantes.

La compagnie islandaise a expliqué que ses performances n’ont pas atteint les objectifs fixés, notamment en raison de ventes de billets insuffisantes ces derniers mois. Une couverture médiatique jugée défavorable et des désaccords internes sur la stratégie ont accentué les difficultés. La compagnie avait tenté de pivoter son modèle économique, notamment en réduisant ses vols transatlantiques, saturés et peu rentables, pour se concentrer sur des destinations touristiques du sud de l’Europe, comme l’Espagne. Elle avait également obtenu une licence maltaise pour proposer des opérations ACMI (location d’avions avec équipage).
Un revirement stratégique trop tardif
Malgré un changement de stratégie opéré à l’automne précédent, la direction de PLAY a reconnu que ces mesures n’ont pas suffi à surmonter les problèmes financiers structurels de la compagnie. La réorientation du réseau, l’abandon progressif des lignes transatlantiques dès octobre 2024, et le recours accru à la location d’appareils n’ont pas permis de redresser la barre. La compagnie, créée en 2021 dans la foulée de la disparition de Wow Air, avait adopté un modèle similaire mais avec plus de prudence, se limitant à une flotte de monocouloirs et une croissance plus mesurée.
Conséquences sociales et économiques
La cessation des activités de PLAY entraîne la perte d’environ 400 emplois directs. Des milliers de passagers se retrouvent dans l’obligation de trouver des solutions alternatives pour leurs déplacements. Les partenaires commerciaux de la compagnie sont également susceptibles de subir des pertes financières importantes. Cette défaillance rappelle celle de Wow Air en 2019, laissant à nouveau l’Islande sans une seconde compagnie aérienne low-cost sur le créneau international. Le secteur aérien, particulièrement sur les liaisons transatlantiques, reste confronté à une forte saisonnalité, une concurrence accrue et des marges faibles, rendant la viabilité difficile pour les compagnies indépendantes islandaises.