Le 7 août 2025, à Lake Forest (Illinois), s’est éteint James A. Lovell Jr, plus connu sous le nom de Jim Lovell, à l’âge de 97 ans. Cet astronaute, figure emblématique de la conquête lunaire américaine, fut le commandant de la mission Apollo 13, dont la péripétie dramatique, transformée en une “réussite de l’échec”, demeurera dans les livres d’histoire.

Jim Lovell est entré dans la légende en pilotant le module endommagé de la mission Apollo 13, avec sang-froid, jusqu’à son retour sur Terre.
Né le 25 mars 1928 à Cleveland, il avait gravit les échelons en tant que pilote militaire et d’essai avant d’être sélectionné par la NASA en 1962, parmi la deuxième promotion d’astronautes. Sa carrière spatiale a été riche, avec à son actif les missions Gemini 7, Gemini 12, Apollo 8 (première orbite lunaire) et bien sûr Apollo 13, qui lui valut les plus hautes distinctions, dont la Médaille d’or du Congrès et la Médaille présidentielle de la Liberté.
Apollo 13, lancée en avril 1970, ne se déroula pas comme prévu : une explosion d’un réservoir d’oxygène deux jours après le décollage plongea l’équipage dans une situation de détresse. Grâce à l’expertise de Lovell, l’habileté de ses coéquipiers Fred Haise et John Swigert, et le travail du “Mission Control” au sol, la capsule parvint à effectuer un retour autour de la Lune, conclue par un amerrissage. La NASA qualifia la mission de "successful failure".
Auteur du livre Lost Moon (1994), sur lequel se base le célèbre film Apollo 13 de Ron Howard (1995), il fut immortalisé à l’écran par Tom Hanks, qui lui rendit hommage à sa disparition en déclarant : “God speed you, on this next voyage”. Les hommages se sont multipliés : le directeur par intérim de la NASA, Sean Duffy, a salué son “calme inébranlable en période de crise”, tandis que Ron Howard a souligné “son courage, son intelligence et son soutien lors du tournage du film”.